CHICHE !

Publié le par MODEM Martinique

                Il y a quelques jours, Alfred MARIE-JEANNE a annoncé qu’en cas d’échec de l’Article 74, il en tirerait des conclusions. Si l’on essaye de lire entre les lignes, cela signifierait donc qu’il met dans la balance la poursuite de sa carrière politique à la tête de la Région : si vous votez contre le 74, je m’en vais…

S’il faut reconnaître une chose à Mr MARIE-JEANNE, c’est qu’il ne laisse guère indifférent : beaucoup l’adorent, et beaucoup d’autres le détestent. Misant sur une certaine « popularité », c'est-à-dire voulant croire que ceux qui l’aiment sont plus nombreux que les autres, le voici aujourd’hui pris en flagrant délit de chantage affectif : voter contre le 74, ce serait voter contre lui et donc il n’aurait plus rien à faire aux affaires. Sur le plan purement logique, il ne se trompe guère : c’est bien comme cela qu’il faut voir les choses. Par contre, sur la forme, il y a bien à redire : depuis quand alimente-t-on un débat politique en y introduisant une forme de chantage ? DE GAULLE l’avait fait, mais c’était DE GAULLE ! Ce type d’attitude est-il  bien digne du débat ? Ce qui compte, n’est-ce pas avant tout la force des arguments et le pouvoir de conviction ? Que Mr MARIE-JEANNE envisage de quitter le combat, soit. Mais l’annoncer à l’avance n’est qu’une tentative de manipulation. On eut préféré qu’il attende l’échec du 74 pour le dire ! Après la soi-disant «démonstration de force » au Stade Gratiant du Lamentin, il y a fort à parier que le recours à ce type de chantage est un aveu de faiblesse. Tout semble se passer comme si Alfred MARIE-JEANNE sentait le vent tourner et, le sentant, jetterait sa dernière carte dans la bataille.

Si, comme le MODEM Martinique l’espère et le croit, les Martiniquais auront la sagesse de comprendre qu’en fait de changement ce n’est pas d’un changement de statut qu’il nous faut mais d’un changement de politique et d’hommes politiques ;

Si, comme le MODEM Martinique l’espère et le croit, les Martiniquais auront la sagesse de voir que ce débat nous a été imposé pour masquer l’inefficacité des politiques mises en œuvre jusqu’à maintenant ;

Si, comme le MODEM Martinique l’espère et le croit, les Martiniquais auront la sagesse de voir que Mr MARIE-JEANNE n’est pas le « bon gestionnaire » que certains louent (il y aurait beaucoup à redire sur la façon dont la Région s’occupe de la Formation, et puis que penser d’un « plan de relance » qui intervient plus d’un an après la crise mondiale et huit mois après la crise sociale des Antilles…) ;

Si donc, comme le MODEM Martinique l’espère et le croit, les Martiniquais auront la sagesse de se prononcer contre l’aventure du 74, alors nous disons à Mr MARIE-JEANNE : Lionel JOSPIN en son temps s’est retiré de la vie politique. Il a dit ce qu’il ferait et fait ce qu’il a dit. Mr MARIE-JEANNE : chiche !

Et nous allons plus loin encore : si, comme le MODEM Martinique l’espère et le croit, les Martiniquais auront la sagesse de voir que la situation financière catastrophique du Conseil Général est un secret de polichinelle, alors il faudra que le compère Claude LISE en tire les mêmes conclusions !

Messieurs : chiche !

Guy PANEVEL

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